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Troubles dans la nuit

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Troubles dans la nuit Empty Troubles dans la nuit

Message  Serafaen Fennros Ven 12 Juin - 19:06

Les lumières tanguaient faiblement prises par la houle, lorsque Serafaen releva la tête de son parchemin. Assise dans la pénombre qui se faisait étouffante autour d'elle, la magicienne avait quitté des yeux une carte au bord élimé qui montrait des côtes du continent dans une encre vert sombre. Près d'elle de lourds ronflement se faisaient entendre, se trouvant pourtant de l’autre côté d’une épaisse cloison, alors qu'elle avait choisi de se mettre à l'écart pour pouvoir travailler le temps de la traversée.

Le recoin où elle avait choisi de s’isoler était bien plus petit qu’elle en hauteur et était à peine propre. Quelques rats grattaient le sol humide, espérant trouver des immondices, lorsqu’ils ne passaient pas entre ses jambes. L’elfe avait fini par s’habituer à leur présence et ne lui accorda plus un grognement, même si certains s’étaient pris de curiosité pour sa sacoche accrochée à sa chaise qui menaçait de rompre sous son poids. Inutile de vous dire que le bateau qu’elle avait choisi de Kataï pour rejoindre la Grande Province du Roy était aussi cher que confortable, c’est-à-dire peu.

Dans la précipitation, elle avait jeté son argent au premier venu et avait rouspété pour que toute l’équipe monte dedans sans rechigner, alors sceptique par son choix. Ce qu’ils firent pour la plupart la connaissant bien pour ne pas s’attirer ses foudres, car le retard était tel que le temps restant ne pouvait être fragmenté en plaintes et pleurnicheries reçues et éconduites. Méticuleusement, elle fit craquer les jointures de ses mains, puis se leva pour décrocher une lanterne qui se trouvait accrochée à une poutre.

La flamme lui procura un instant de chaleur aussi bref qu’un battement d’ailes. Elle regarda autour d’elle avant de marcher en direction du dortoir, tout en prenant attention à là où elle mettait les pieds, ayant déjà eu la sale déconvenue de retrouver le bout de sa semelle dans une flaque de vomi d’un marin un peu trop soule… Ou peut-être était-ce le fruit de l’un de ses étudiants qui ne supportait pas les voyages maritimes ? Soupirant bruyamment, elle enjamba en tremblent légèrement une caisse qui mal fixée avait glissé jusqu’à bloquer une ouverture.

- Par le froc divin d’Egthir, jura-t-elle avec véhémence lorsqu’elle se prit les pieds dans une corde qui se trouvait à peine plus loin. Ce n’est pas une jonque, mais un dépotoir ambulant qui mériterait d’être élu palais des trolls ! Elle agita sa jambe prise dans le cordage avec colère pour s’en défaire, avant de relever brutalement la tête en entendant du bruit qui venait d'en haut. Capitaine ? C’est vous ? Sa voix se fit plus posée à l’idée d’avoir craché sur le bien de ce dernier avec une ferveur digne d’un nain. L’absence de réponse ne l’empêcha pas de continuer avec cette fois-ci une fermeté contrôlée. Alors cette tempête est-elle loin derrière nous ? Personne.

Suspicieuse, elle ébranla du poing le mur qui la séparait du dortoir où pendaient des hamacs remplis de voyageurs éreintés :

- Debout bande de vauriens, siffla-t-elle entre ses dents avec autorité. Elle continua de frapper  sans quitter des yeux la maigre ouverture qui se trouvait face à  elle au-dessus de quelques lattes, puis soudain un cri malheureux se fit entendre.

Serafaen Fennros
Serafaen Fennros
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Troubles dans la nuit Empty De garde... et ça bouge

Message  Alamar Hamersen Sam 13 Juin - 0:10

J’en avais ma claque de Kitaï, ses visages noirs et ses oreilles pointues, et la mentalité elfe noire que j’avais côtoyés pendant les six dernières années au Monastère. J’étais alors un des rares étrangers – pas le seul, il y avait aussi deux hommes-bêtes et un elfe parmi mes confrères moines – et, après tout ce temps il me tardait de revoir des visages différents, de remettre le pied sur le continent. Aussi j’embarquais sur le premier rafiot venu, quel qu’en soit l’état, sans craindre pour ma vie. Plus pauvre que pauvre à ma sortie de six années de réclusion martiale et méditative, je négociai ma place en échange de mes talents martiaux pour défendre les passagers en cas d’attaque par des pirates. Les mers étant peu sures, et la réputation des moines étant élevée en Kitaï, mon deal fut accepté.

Et me voilà sur cette jonque de pacotille, à peine étanche, pleine de rats et de marins alcooliques, sur le pont supérieur, sous la lune ronde à faire les cent pas, mon bâton en main, zyeutant la masse noire des flots à la recherche d’un hypothétique navire hostile. La brise marine est fraîche à cette heure nocturne, agitant mes boucles brunes, et je regrette d‘avoir gardé une tenue qui montre mes abdos sculptés. J’ai froid. Mais j’aime la sensation de la houle soulevant le bateau en rythme. Mon sens de l’équilibre s’en amuse. Mes heures d’entrainement on rendu ma proprioception excellente. Je déambule, de la poupe à la proue et retour, étranger parmi les autres gardes. On n’a pas le même standing, pas la même allure, pas les mêmes armes eux et moi. Et puis moi je ne bois rien pour me tenir chaud. Et mon arme est des plus simples, et pourrait passer inaperçue si ses extrémités n’étaient pas ferrées.

Comme tous les bateaux peu chers, il est plein. La question est juste de savoir si les rats sont plus ou moins nombreux que les passagers ? Je souris en pensant à ceux des rongeurs qui débarqueront à terre par les cordages d’ancres. S’y retrouveront-ils parmi les rats humains de la Grande Province du Roy ? Y’a-t-il un langage rat de Kitaï et un langage rat du Roy ?  Mais je suis bientôt tiré de mes pensées par un cri inattendu. Je relève le nez... Un marin de grade est entrain de paniquer, pointant l’horizon Est du doigt. Une masse sombre s’y dessine, une voile noire, et je l’entends causer à notre chef de pont. Pour le peu que j’en perçois, il semblerait que cette voile nous suive depuis un moment et grandisse… Je me rapproche du chef et du marin. C’est confirmé, cette voile n’a rien d’honnête. Déjà elle est noire, chose rare. Même les galères de guerre elfes noires n’arborent pas de voiles noires. Les leurs sont plutôt violettes. Encore qu’à la lueur de la lune je puisse me tromper. Ensuite aucun bateau n’en rattrape jamais un autre en s’en rapprochant par l’arrière aussi vite. Je vais à la poupe l’observer plus avant. Il est plus mince et plus léger que nous. Il file sur les ondulations de la mer à vive allure, comme un espadon, sans presque faire d’écume, tandis que notre lourde jonque s’y traîne comme une baleine asthmatique, freinée par chaque vague. Nul doute qu’il nous aura vite rattrapés. Finalement, quand il n’est plus qu’à cent cinquante pas l’alerte est donnée : on sonne le gong frénétiquement et tout l’équipage se réveil bientôt en urgence. « Ding ! Ding ! Ding ! Ding ! ding ! ». Les passagers surpris et contrariés s’interrogent râlent de se faire réveiller en pleine nuit, et s’inquiètent. Les marins s’arment comme ils peuvent et montent sur le pont bon gré mal gré.

Soudain, trois points lumineux jaillissent du bateau noir, perçant les ténèbres de la nuit. Trois traînées orangées qui s’élèvent dans les cieux…  et tombent sur nous suivant une courbe harmonieuse tandis qu’un marin s’écrie : « flèches enflammées !! Attention !». Mon sang ne fait qu’un tour  et j’entre aussitôt en mode combat. Concentrant toute mon attention sur l’instant présent et mes sensations corporelles, éveillant mon intuition au maximum. Je brandis mon bâton devant moi et me tiens prêt. Un trait lumineux vient sur moi porté par le vent, d’un coup habile et vif, je parviens à dévier le projectile qui ricoche et tombe hors du pont. Des deux autres, l’un se fiche dans le plancher, l’autre dans le bouclier d’un marin. La galère qui nous suit se rapproche encore, et la rumeur enfle dans nos rangs. Sur le pont adverse on perçoit maintenant une masse d’hommes assemblés. D’instinct nous comptons nos effectifs. Nul doute que nous sommes quatre fois moins nombreux. Inexorablement l’ennemi se rapproche… Des flèches fusent de part et d’autre, un homme est touché chez nous qui tombe à l’eau, aussitôt avalé par les flots noirs, ne laissant sur l’eau qu’un anneau irrégulier d’écume qui s’étire et s’efface déjà. Et bientôt  les cris et les grappins sont lancés vers nous. Je n’ai rien de tranchant pour tenter d’en couper les cordes. En outre, la plupart se terminent pas un mètre de chaîne. Peine perdue… nous sommes arrimés, agrippés, hameçonés, et déjà les passerelles se dressent et retombent sur notre bastingage…   Mon cœur accélère et je me précipite vers le bout de l’une d’elles, bien résolu à ne laisser personne en descendre poser le pied sur notre pont…                  
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Message  Serafaen Fennros Mar 23 Juin - 21:58

Frappant la paroi avec son poing pour les pousser à se lever plus vite, l’inquiétude lui avait déformé le visage en une moue contrariée et amère, ses doutes se confirmèrent bien rapidement lorsque l'alarme retentit folle à s'en éclater les tympans. L'envie de saisir l'un des dormeurs par le col pour le jeter en bas de son hamac avait rapidement fait place à sa résolution de découdre avec le danger qui se présenta sur le pont. S'armant de son poignard, l'elfe passa la moitié de son visage du haut des escaliers avant d'éviter de sentir le roussie d'une mèche de cheveux frôlant une flèche enflammée. D'un bond la magicienne s'était hissée sur le pont avant de reculer brusquement pour ne pas se faire percer par un second projectile. Ces derniers pleuvaient en une petite pluie insidieuse sur les marins qui couraient à droite et à gauche pour s'emparer de leurs armes, tandis qu'ils se faisaient aborder.

Le capitaine, ce bon à rien avec son rafiot rafistolé, n'avait pas réussi à distancer les pirates. Serafaen ne put s'empêcher de penser qu'ils devaient être fort désespérés pour s'attaquer à une jonque aussi lamentable. Ce n'était sans doute pas la marchandise qu'ils s'attendaient à piller, mais plutôt les voyageurs qui à eux-seuls pouvaient largement racheter tout l'ensemble après analyse. Voyant que l'un de ses élèves avait réussi à la rejoindre, malgré la panique inscrite sur son visage, elle ne savait pas si elle était soulagée ou non de le retrouver pour ce combat, mais elle avança tout lui ordonnant de le couvrir le temps qu'elle ne jette une boule de feu sur les cordes et les échelles qui leur servaient de passerelles. De ses mains, elle enchaîna une succession de geste tandis que silencieusement elle incantait son sort qui entre ses mains formèrent un large halo qu'elle dirigea vers la première vague hurlante. Le jeune haut-elfe à ses côtés perlait de sueur face à l’ampleur de la tâche confiée, mais resta maître de lui voyant qu’elle avait presque fini ses préparatifs.

Une explosion souffla modérément ceux qui se trouvaient alors au premier rang, témoins alors de sa réussite. Des malheureux attroupés sur une passerelle tombèrent en gémissant dans l’eau. La professeure pouvait encore sentir les étincelles de magie au bout de ses doigts lorsqu’elle qu'elle haleta fortement, à demi-satisfaite, d'avoir posé un premier frein à l’attaque. Si les marauds qui se trouvèrent juste derrière reculèrent à l’idée d’être sans doute les prochains, d’autres un peu plus avaient bondi par-dessus les flammes, sabres au poing prêts à en découdre pour s’approprier la moindre piécette brillante, promesse d’une ivresse salvatrice. Serrant les dents, Serafaen prit le poignard nain qui pendait à sa ceinture, attentive à la moindre menace. Faire pleuvoir des flammes à tout-va aller finir par faire un énorme barbeuc et la femme ne voulait pas devenir une  brochette.

- Mais où sont passés les autres ?! Pesta de vive-voix la haute-elfe en poussant l’étudiant qui l’accompagnait sur un baril pour éviter une flèche qui perçait la nuit.

Elle balaya rapidement le pont pour différencier les alliés des ennemis et son regard se posa un bref moment sur le moine avant qu’elle ne pare une attaque vicieuse avec maladresse. Acculée contre des marchandises empaquetée, elle dût se baisser pour asséner un coup de lame sec et franc dans la cuisse de l’homme pour qu'il recule…
 
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Message  Alamar Hamersen Jeu 25 Juin - 15:10


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- Sur la Mer Intérieure -

Rencontre avec des pirates


Après quelques minutes de combat, je suis déjà chaud, pleinement dans le rythme, frappant, et esquivant comme un chat, dans une danse énergique et rythmée dont mes adversaires sont les chorégraphes improvisés. Je suis chacun de leurs mouvements, de leurs souffles, avec une précision redoutable, sentant, respirant, vibrant avec eux. Presque la routine pour moi alors, sans qu’il n’y en ait jamais en combat sinon, c’est la mort ! J’oublie qui je suis, je vis chaque instant avec eux, collant au plus près de leur vibration. C’est ainsi qu’il devient possible d’anticiper sur le réel, et non ce que l’on imagine venir. On sent l’intention d’un geste naître chez son auteur avant le début du geste lui-même. Alors il devient possible de devancer l’autre, à sa grande surprise. On ne réagit plus en fonction de l’autre, mais totalement avec Lui. Voilà mon talent, mon seul talent réel, développé des années durant au monastère : « vibrer totalement avec ce que est, dans l’instant présent» dans une symbiose, une harmonie parfaite, rapide quand ça va vite, et plus lent quand sa prend son temps. Chaque fois que la symbiose cesse, à cause d’une préoccupation personnelle, d’une peur, ou d’une pensée parasite, un coup me frôle ou m’atteint. Ainsi est l’Art du Combat. C’est pour moi une danse, à laquelle s’ajoute parfois mon Qi magique, me rendant plus léger, plus rapide. Par moment on pourrait penser que je marche sur l’air. Mes adversaires s’en ressentent. Certains son aguerris, mais aucun n’a ma vélocité, mon intuition. Je les feinte et les esquive sans peine, à condition d’être hyper présent à ce que je fais, hyper concentré. Mes coups pleuvent, rythmés, précis, sans merci. Mon bâton donne son maximum… C’est presque un jeu, tant et tant de fois répété au monastère. C’est du travail bien fait.  

Mais le talent n’évite pas le nombre, et bientôt les adversaires deviennent un peu trop nombreux autour de moi. C’est alors qu’explose une boule de feu venue de nulle part. Elle n’est pas très grosse mais c’est toujours impressionnant, le feu qui s’abat ! Ça marque les esprits. Je me sens aussitôt ragaillardi, traversé par un élan d’enthousiasme. Ouf ! me dis-je, Je ne suis pas seul avec un talent dans cette tourmente !  Je mets aussitôt cette diversion providentielle à profit, contre-attaquant de plus bel. Autour de moi des os craquent. Des mâchoires, des côtes, des genoux cèdent… Je pousse des hommes à la mer. L’air tout autour de nous est électrique. La magie fait des étincelles qui dressent nos cheveux sur nos têtes. Entre deux assauts, j’ai le temps de me retourner pour jeter un bref coup d’œil au lanceur de sorts de notre équipage. J’ai un large sourire en découvrant l’elfe. Elle a l’allure de quelqu’une qui connait son affaire. Mais surtout, elle a eu le courage de monter sur le pont, quand la plupart des autres cherchent une cachette en bas, avec les rats. C'st tout à son honneur. Je lui adresse un petit signe complice, un genre de « bienvenue dans l’équipe ! On va faire du bon boulot ! » et reprends la furie de mes coups, bondissant et ondulant en tout sens, insaisissable, imprévisible. Ce renfort inespéré me met du baume au cœur, et plus de bosses sur les crânes chauves de mes adversaires.  
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